vendredi 23 février 2007

Trois questions à Yann Pusztai

Brun aux yeux bleus, réservé, Yann Pusztai, 25 ans, joue de la guitare depuis l’âge de dix ans. Étudiant en master de journalisme à l’université Paris 3, il espère bien pouvoir vivre un jour de sa passion. Avec son quartet de jazz, il donnera un concert le 13 décembre prochain à Paris. Il nous parle pudiquement de sa passion, la guitare et le jazz en général.

Comment êtes-vous venu à la guitare, et au jazz en particulier ?

J’ai commencé le piano car la musique me branchait, mais j’ai vite trouvé cela rébarbatif. J’avais un oncle qui était guitariste de jazz , alors je me suis mis à la guitare. J’ai toujours écouté du jazz, grâce à cet oncle notamment. Et quand on apprend la guitare, le jazz, c’est un peu la base. C’est le style le plus poussé, à tous les niveaux, que ce soit sur le plan harmonique ou théorique. Après le bac, j’ai étudié dans une école de musique, l’école ATLA, à Paris, dans le 18e arrondissement. Plus j’apprenais, plus j’adorais ça.

Selon vous, que faudrait-il faire pour rendre le jazz plus accessible ?

Il faut être soit un mélomane fou pour l’écouter, soit l’avoir appris pour le comprendre. Le jazz ne peut pas accrocher les gens comme d’autres styles de musique. C’est un milieu assez élitiste, et ce n’est pas quelque chose qui rapporte beaucoup. Il n’y a pas de solution miracle pour faire aimer le jazz. Si on diffusait une heure de jazz tous les jours à la radio, ça pourrait lasser. Je pense par exemple que le public qui écoute une émission comme « Ascenseur pour le jazz » sur France Inter est un public averti.

Où vous voyez-vous dans dix ans ?

C’est juste un souhait, mais j’espère être à New-York et vivre du jazz, d’une manière ou d’une autre. J’y ai passé un an l’an dernier, et j’ai pris des cours avec Mike Stern, un musicien qui a changé ma vie.

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