vendredi 23 février 2007

Guerre ouverte entre Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie

C’est par une diatribe guerrière que les journaux ont relaté l’opposition qui a éclaté entre Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie lors du conseil national de l’UMP le 17 novembre. Tous emploient un vocabulaire militaire pour rendre compte des discours qui se sont déroulés au palais des Congrès à Paris, qui étaient consacrés à l’adoption du projet de l’UMP pour la présidentielle et de la liste des candidats aux élections législatives. Le Parisien parle de « vive passe d’armes » et Le Figaro exprime « la violence de la passe d’armes » qui a opposé les deux ministres. Le Monde, dans son édition du 18 novembre, titre « le président de l’UMP et Mme Alliot-Marie engagent le combat face au conseil national ».

Après avoir rendu compte du discours de Michèle Alliot-Marie, qui fut la première à s’exprimer lors du conseil, Le Monde traduit la réponse du ministre de l’Intérieur : « Mais bien vite, il attaque ». Plus loin, le quotidien du soir ajoute : « La charge est violente ». Le Figaro relève aussi cet affrontement : « Alliot-Marie affronte Sarkozy sous les sifflets » et qualifie la réponse de Nicolas Sarkozy au ministre de la Défense par le terme de « riposte ».

Libération est plus mesuré et penche plutôt vers Michèle Alliot-Marie, dont il semble prendre la défense. Il titre ainsi : « Comme une MAM en peine ». Ce quotidien commente le discours de celle-ci à la tribune en racontant qu’à « plusieurs reprises, elle a tapé du poing sur la table pour exprimer ses désaccords ». Pour désigner l’assemblée présente au conseil national, alors que Le Monde relate des « élus et des cadres du parti majoritairement sarkozystes », Libération se fait plus affirmatif et parle de « public acquis » à Sarkozy. Le Parisien, plus mesuré, relate que « revenant à sa place, Alliot-Marie est à la fois huée et applaudie par les 2 000 conseillers nationaux ». Libération, qui tient à adoucir cette image d’une ministre de la défense attaquée dans son propre camp, est d’ailleurs le seul à rapporter qu’elle « décide de se lever avant que le ministre de l’Intérieur n’ait fini de l’éreinter ».

1 commentaire:

pnativ14 a dit…

MAM dit, la violation de domicile doit être punie sévèrement. Elle se fiche de qui? Elle parle de quelle république? Elle parle de quelle classe, de quelle type de gens? Sait-elle qu'il y a des pauvres? Des gens chez qui la violation de domicile est normale, puisqu’un préfet ou un sous préfet en ont décidé ainsi, on ne les limogent pas pour autant.
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