Petite rousse aux yeux bleus, Laura Martel, 24 ans, semble être née pour jouer la comédie. Ou du moins pour occuper l’espace. Qui penserait que cette étudiante en journalisme à l’université de la Sorbonne nouvelle a déjà un passé d’actrice, avec deux films et dix-huit téléfilms à son actif ? Elle a tourné avec certains grands noms du cinéma français, comme Jean-Pierre Mocky, Josée Dayan, Claude Rich ou Gérard Klein pour le petit écran. Pourtant, fréquenter tant de célébrités ne lui a pas donné la grosse tête, elle s’en défend, même si elle avoue que l’on peut vite devenir une « petite conne ».
Laura Martel a eu six ans lors de son premier tournage. Et a enchaîné les films jusqu’à l’âge de 20 ans, avant de se tourner vers le théâtre. Tout en continuant brillamment ses études, puisqu’elle a suivi une prépa littéraire après le bac, a enchaîné avec une licence d’anglais et le master de sciences politiques de Paris spécialité journalisme, avant de se retrouver cette année sur les bancs de l’université de la Sorbonne nouvelle.
S’il fallait dater ses tout premiers débuts, Laura les fait remonter à sa plus petite enfance. « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fait des spectacles. Dès que j’ai su parler, j’apprenais des cassettes de contes, comme le petit chaperon rouge que je connaissais par cœur. Et je m’empressais de faire une représentation à toute la famille ». Une famille pourtant loin des projecteurs, puisque sa mère est psychothérapeute et son père opticien. Sa véritable carrière d’actrice en herbe commence à 5 ans. Alors qu’elle joue une représentation dans une maison de retraite, une dame lui dit que le réalisateur Jean-Pierre Mocky recherche une petite fille blonde aux yeux bleus pour son prochain film, Divine enfant. Premiers souvenirs : « C’était génial. J’ai fait de la barque, de la calèche, je jouais avec un bébé chien. J’étais chouchoutée, tout le monde s’occupait de moi ». « J’ai passé toute ma jeunesse à m’amuser » raconte-t-elle, enthousiaste.
Désormais elle préfère le théâtre au cinéma : « Le théâtre, c’est l’art de la prise de risque, de l’équilibrisme, du lâcher prise. C’est beaucoup plus brut, alors que le cinéma est beaucoup plus travaillé. On est face au public et quand il ne répond pas, on se sent très seul ». Cette « passion » occupe une place grandissante dans sa vie. Elle vient de terminer la représentation d’un boulevard, Meurtrières à quatre épingles et s’est lancée dans l’écriture d’une pièce. Une passion qu’elle estime pouvoir concilier avec son futur métier. « Être pigiste, c’est être chômeur intermittent, donc les deux emplois du temps sont compatibles ! », conclut-elle malicieusement.
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