Olivier Le Floch, 28 ans, a obtenu l’an dernier son diplôme de master en journalisme à l’université Sorbonne nouvelle à Paris. Depuis, il est pigiste au service culture de la Tribune. Un parcours fait d’opportunités qu’il a su saisir et d’une personnalité qu’il s’est forgée pour réussir dans cette voie.
Petit, mince et volontaire, Olivier Le Floch parle humblement de son parcours qui l’a amené au journalisme. Après des études scientifiques, un concours réussi à l’institut de formation des maîtres (IUFM) et un an passé dans cette école pour apprendre à enseigner, Olivier s’oriente vers la communication, où il suit les cours de l’école Sciences com’ à Nantes pendant deux ans. Il enchaîne ensuite les expériences dans la communication, à la direction générale de l’Office général des forêts à Paris, puis au centre international d’art contemporain à Montréal au Canada. Outre-Atlantique, il est attaché de presse lors de la 4e biennale d’art contemporain de Montréal, discipline qu’il affectionne particulièrement.
Rentré à Paris, il devient chargé de mission à la mairie du 3e arrondissement pour s’occuper de la communication de la première édition du Beau Bourg de l’Image, festival d’art visuel. Il travaille aussi pour le festival de cinéma en plein air, Soirs d’été. L’an dernier, il suit les cours du master de journalisme bilingue anglais-français à l’université de la Sorbonne nouvelle à Paris. Un master qui va lui ouvrir les portes du journalisme, et notamment de la Tribune. « J’ai passé une semaine à la Tribune lors d’un stage, pour remplacer l’un des journalistes du service culturel parti en vacances ». Ses vacances se prolongent, et Olivier reste finalement cinq semaines à la rédaction du quotidien économique. « La différence avec les autres stagiaires, je l’ai faite grâce à mon background culturel. J’avais travaillé auparavant dans l’art contemporain. Je vais au théâtre, je suis abonné à l’Opéra de Paris, je m’y connaissais donc dans le domaine culturel ». C’est ce background qui lui permet aujourd’hui de réaliser un rêve. « A la Tribune, je fais beaucoup de critiques cinéma, de théâtre, je couvre pas mal d’expositions ou de spectacles de danse. Je travaille dans un secteur rêvé, et j’ai une liberté totale. J’ai toujours retrouvé mes articles publiés tels que je les avais écrit ».
Même s’il n’est que pigiste, ce statut ne le dérange pas outre mesure, malgré la précarité qui y est associée. « Pour entrer dans une rédaction, on commence comme pigiste. Personnellement, j’aimerais bien rester pigiste. Cela apporte de la flexibilité, j’organise mes journées comme je veux, et je peux travailler pour plusieurs revues. ».
Un aboutissement qu’il doit aussi à ses multiples expériences, tant dans le monde du travail qu’à l’université. « Les journalistes sont très suspicieux sur ce que l’on a fait avant, sur notre background. Ce master prépare bien à la réalité du métier de journaliste ».
Bien que pigiste, et même s’il reconnaît que d’autres camarades de sa promotion ont toujours du mal à vendre leurs articles, Olivier considère son parcours comme réussi. Et donne la clé de cette réussite : « C’est bien d’être spécialisé dans un domaine. Il faut faire valoir que ses centres d’intérêts comptent dans sa volonté d’être journaliste ».
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