« Une première pour un club français ». C’est ainsi que Le Monde qualifie l’entrée en Bourse de l’Olympique lyonnais le vendredi 9 février. La cotation « avait même commencé sur les chapeaux de roues, enregistrant dès l’ouverture une progression de 6,25 %, à 25.50 euros, soit un cours supérieur à son prix d’introduction de 24 euros », commente le Figaro. Ce quotidien a choisi de traiter l’information dans sa rubrique boursière et non dans la rubrique sportive. Une introduction « célébrée en grandes pompes à la bourse de Lyon » précise-t-il.
Un démarrage « en trombe » selon l’Express qui s’explique par OL Land, la holding du groupe OL, « le projet pharaonique du président » de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas. La holding OL Group rassemble le club de football, ainsi que plusieurs filiales dont « une agence de voyage, une agence d’évènementiel, deux restaurants, une brasserie, un salon de coiffure, plusieurs boutiques, une régie de publicité, un magazine et une chaîne de télévision, et de nombreuses franchises » précise La Croix. Le groupe emploie 200 personnes, et a dégagé un bénéfice de près de 15,9 millions d’euros en 2006.
Cette diversification du groupe, qui ne se contente donc pas de son club de football, semble nécessaire, car sur « le long terme, le foot n’apparaît pas comme une activité rentable pour l’actionnaire. Pour l’instant, les clubs cotés n’ont pas marché », analyse Marc Fiorentino, patron d’Euroland Finance à qui Libération a choisi de donner la parole pour commenter l’évènement.
Une entrée en bourse qui va, selon La Croix, « servir à financer le futur stade de l’équipe, dont le coût devrait se situer entre 250 et 300 millions d’euros ». L’offre du cours de l’action est en effet ouverte pour un montant de 85 à 100 millions d’euros, soit 30 % du capital d’OL Groupe, a annoncé Jean-Michel Aulas à l’agence France Presse.
Dans le concert de louanges qui a salué cette entrée en Bourse suivie par une hausse de 2 % à la clôture du titre, seul Michel Platini, le nouveau président de l’UEFA, l’instance européenne du football, a osé émettre une critique. Comme le rapporte Le Monde, Michel Platini a déclaré que l’on jouait pour « un aspect sportif. On va voir la cote baisser et monter en fonction des buts qu’on va prendre ».
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