« Versailles, Versailles, Versailles ». Les portes du château se ferment, le flot de visiteurs se dirige vers la sortie. Une manne pour les vendeurs de bibelots, qui les hèlent en prononçant trois fois le nom de la ville du Roi soleil.
Deux femmes et un homme achètent une carte postale, puis s’éloignent. Un nouveau vendeur surgit, tout aussi insistant. Lui ne vend pas de cartes, mais des Tours Eiffel miniatures. Coiffé d’une casquette militaire, il porte un grand sac de voyage noir où il entasse sa marchandise. Il les accompagne, fait quelques pas avec eux. Ils s’arrêtent un instant, intéressés par ce qu’il a à vendre. Il dévoile alors les trésors cachés dans son sac : des montres, des médailles, des foulards. Les trois personnes repartent, s’arrêtent à nouveau. Il palabre, parlemente, tente de les convaincre d’acheter. Finalement, les touristes finissent par s’éloigner. Mais déjà, le vendeur a repéré d’autres cibles.
Ici, c’est un couple d’européens de l’est, là ce sont des touristes asiatiques. Trois achètent un foulard. La transaction est priée de se faire vite. Le vendeur se fait plus pressant, il jette des regards inquiets à droite et à gauche, redoutant l’arrivée des policiers à chaque instant.
Ce jeune couple ne fait pas trois mètres sans être accosté par un vendeur. Ils ne se comprennent pas, ne parlent pas la même langue, ne sont pas intéressés par sa camelote. Cette jeune fille aux longs cheveux roux, malgré ses « niet » fermes et répétés, accepte d’ouvrir la boîte rouge que lui tend le vendeur. Puis repart, faisant signe qu’elle n’en veut pas.
Les grilles et les fenêtres s’illuminent à mesure que le ciel s’assombrit. Le froid devient plus vif. On aperçoit la première étoile. Le parking se vide peu à peu, le dernier bus démarre. Le gardien vient fermer la grille, les vendeurs de bibelots se dispersent.
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